Menaces stratégiques du Djihad pour l'Eurovision - Jforum

Les tirs directs de roquettes sur leurs maisons ont gravement blessé une femme de 80 ans à Kiryat Gat et deux hommes à Ashkelon, lorsque les Palestiniens, plus d’une heure après avoir tiré près de 220 roquettes sur Israël le samedi 4 mai, ont élargi leur champ d’action dans la région de Lachish (59 km au nord-est de Gaza) – ciblant les villes de Kiryat Malachi et Kiryat Gat – et encore plus au nord-est jusqu’à Bet Shemesh (à 77 km) dans les collines de Jérusalem. Plusieurs autres personnes ont été blessées par des éclats d’obus et par état de choc. Au milieu de l’après-midi, les Palestiniens avaient tiré au moins 160 roquettes sur Israël et rien ne laissait présager que leur offensive allait se calmer. Les contre-attaques directes pour l’interception des roquettes par les batteries Dôme-de-Fer ont évité des pertes massives et des dégâts importants.

Frappe aérienne israélienne dans le nord de la bande de #Gaza pic.twitter.com/WwO6nPpLvO

— Océane Laze (@Oceane_Laze) May 4, 2019

Alors que le blitz palestinien maintenait des centaines de milliers d’Israéliens dans des abris, ils ont été informés que le chef d’état-major, le général Aviv Kochavi, s’est entouré de commandants supérieurs et de responsables de la sécurité pour des consultations sur les prochaines mesures que prendra Israël, qui a déjà mené plus de 120 frappes contre des cibles gazaouïes. Les chefs militaires doivent être rejoints par le Premier ministre et ministre de la Défense, Binyamin Netanyahu. À en juger par les performances passées, le gouvernement et le haut commandement de Tsahal espèrent que les contacts diplomatiques avec l’Égypte mettront un terme aux tirs de roquettes palestiniens sur la population israélienne, sans que Tsahal ne recourt à une opération militaire à grande échelle contre Gaza. Ces contacts sont en cours depuis plus d’un an, depuis que le Hamas a lancé sa violente manifestation de la Marche pour le retour, à la frontière entre Gaza et Israël.

Dans l’intervalle, les terroristes palestiniens ont perfectionné leurs compétences et renforcé leurs forces pour devenir des milices régulières, ce qui leur a valu une confiance exagérée en eux-mêmes. Samedi après-midi, le Djihad Islamique s’est vanté de ce que ses prochaines attaques viseraient l’aéroport international Ben Gourion, la ville de Dimona et sa centrale nucléaire, le port d’Ashdod et les raffineries de pétrole de Haïfa, alors qu’il promet aussi de se concentrer sur le concours Eurovision qui aura lieu à Tel Aviv le 13 mai.

Pas plus tard que la semaine dernière, des responsables de l’armée israélienne ont tenté de présenter aux dirigeants du Hamas, dans la bande de Gaza, leur tentative de conclure une trêve avec Israël, sauf que le Jihad islamique radical pro-iranien a continué à leur mettre des bâtons dans les roues, en lançant des roquettes à longue portée contre les civils d’Israël. Ce tableau trompeur s’est révélé le 29 avril, lorsque le Hamas a lancé une roquette à longue portée dans la mer au large du port d’Israël à Ashdod. Et le lourd barrage de roquettes samedi a finalement anéanti cette illusion de trêve, lorsqu’il s’est avéré que des dizaines de missiles visant un large éventail d’objectifs civils étaient lancés et orchestrés sur l’ordre d’une salle de guerre commune mise en place par le Hamas et le Jihad Islamique, dans la Bande de Gaza. Comment se fait-il que l’armée israélienne et ses services de renseignements aient pu se laisser surprendre, samedi?

Pendant ce temps, les voisins les plus proches de Gaza et les villes de Rehovot, Sderot, Ashdod, Ashkelon, Netivot et Ofakim se sont préparés de manière optimale après la première vague de 100 roquettes, dont la plupart ont été abattues par les batteries Dôme de Fer. Le Commandant du Front Intérieur a ensuite ordonné aux conseils locaux d’ouvrir des abris publics, d’annuler des manifestations publiques, notamment deux matchs de football, les agriculteurs se voyant dire de rester à l’écart de leurs champs et des messages incitant tous les habitants à rester à proximité des abris.

Enfin, samedi soir, la parole officielle provenant du bureau du Premier ministre et du commandement de Tsahal n’est guère réconfortante pour la population malmenée. Tsahal a décidé de fermer les passages d’Erez et de Kerem Shalom dans la bande de Gaza jusqu’à nouvel ordre et d’interdire les eaux de Gaza aux pêcheurs palestiniens. En outre, le Premier ministre a décidé de convoquer le cabinet de sécurité, mais guère avant dimanche, 12h30, soit dans l’attente de premiers résultats probants (NDLR : ou à court d’autres solutions que de voir qui cède en premier dans cette guerre des nerfs).

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