
Trois jeunes filles, dont deux mineures, étaient en garde à vue au commissariat de Saint-Étienne mardi matin, après la profanation de près de 70 tombes d’un cimetière, selon une source policière et la municipalité.
Âgées de 14, 17 et 19 ans, les adolescentes ont été interpellées lundi vers 18h30 par la brigade anticriminalité de Saint-Étienne. L'une d'elles âgée 17 ans a été relâchée, les deux autres sont toujours en garde à vue.
Peu de temps avant la fermeture du cimetière de Valbenoîte, les services de police ont été prévenus des dégradations commises sur des tombes par le gardien, lui-même alerté par une personne qui avait vu les adolescentes agir un peu plus tôt.
Des stèles brisées et pierres tombales renversées
Des dégâts étaient encore visibles, mardi matin, dans différentes parties du cimetière situé au sommet d’une colline dominant Saint-Etienne: stèles et croix brisées, pierres tombales renversées.
Les jeunes filles étaient alcoolisées au moment des faits et n’ont pas fait d’inscriptions, a précisé une autre source policière.
La ville de Saint-Etienne a annoncé son intention de porter plainte.
« Il va falloir installer des caméras dans nos cimetières pour que nos morts reposent en paix »
De nombreuses familles se sont précipitées au cimetière de Valbenoite pour aller constater si la tombe de leur proche n'avait pas été dégradée.
Pour Yvelines , 72 ans, c'est le soulagement : « Elle est intacte. J'ai eu de la chance car les deux tombes voisines de mes parents ont été vandalisées. » Et la septuagénaire d'exprimer son « dégoût » face à de tels agissements. « C'est révoltant qu'on puisse s'en prendre gratuitement comme cela au sacré, à nos morts. Cela en dit long sur l'état de notre société. »
Croisé dans les allées du cimetière, ce couple est soulagé aussi: le caveau familial à été épargné par les actes de dégradation.
En colère, ils ne comprennent pas. « Pourquoi salir la mémoire de nos morts. Qu'est-ce qui est passé dans la tête de ces filles. Elles étaient ivres, nous aussi on a été alcoolisés mais à aucun moment il nous serait venu l'idée imbécile de se rendre dans un cimetière pour casser des croix et crucifix. C'est un manque de respect total. J'espère qu'elles seront jugées et sévèrement punies. »
Daniel, 78 ans, à constaté la disparition de deux croix sur le caveau de famille: « Je suis sidéré, choqué et écœuré par ce déferlement de bêtise. S'en prendre aux morts heurte l'entendement, la morale. On touche à l'intime au symbole. On ne respecte plus rien. Je suis meurtri dans ma chair. »
Cet autre jeune homme est venu voir la tombe de son père : « Il manque deux stèles, c'est déplorable. Mais que font les parents de ces trois filles qui ont dégradé ces tombes ? Quelles éducations leur ont-ils inculqué pour venir souiller des tombes dans un cimetière.
Bientôt, il va falloir installer des caméras dans nos cimetière pour que nos morts reposent en paix. Mais dans quel monde vivons nous », conclut il.
Christian GIL
https://www.leprogres.fr/loire-42/2019/05/07/un-cimetiere-profane-a-saint-etienne-trois-jeunes-filles-en-garde-a-vue
2019-05-07 08:20:00Z
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